DARQUER, CRÉATIONS
La maison Stéphane Plassier et ses équipes se sont appliquées à mettre en valeur les dentelles exceptionnelles de cette manufacture historique, fleuron des denteliers de Calais et d’y apporter une nouvelle dynamique de création en associant des artistes contemporains à la conception de dentelles.
En travaillant les couleurs et les matières, les images et les concepts on a re-donné aux collections une modernité perdue, faite pour séduire les maisons de couture et de création, participer à l’élaboration des collections avec les couturiers et directeurs artistiques des maisons de prêt-à-porter.
En associant l’art contemporain à la conception de dentelles, Stéphane Plassier perpétue une tradition textile peu usitée chez les denteliers, restée vive chez les soyeux qui depuis toujours ont sollicité des artistes à l’instar de Matisse ou Duffy mais aussi d’autres, emblématique du pop art parmi lesquels Andy Warhol et Roy Lichtenstein.
Rose-Lynn Fisher et Joana Vasconcelos, les deux premieres artistes « maison » y voient là un nouveau moyen d’expression artistique.
C’est dans cet objectif que Darquer s’est orienté vers une communication visuelle de Marque, fait rare pour « un fournisseur », en élaborant une image qui rend hommage à Irving Penn et son iconique photo 12 Beauties.
Le photographe Jean François Aloîsi, puis l’Artiste Jean Sanchez, sous la direction de création de Stéphane Plassier ont réalisés trois campagnes, clin d’oeil à Irving Penn, qui ont suscité l’intérêt et ressuscité la marque.
En 1947 Vogue a demandé à Irving Penn de réaliser un portrait de groupe des modèles les plus photographiés de la décade.
En 2015, l’image iconique d’Irving Penn, 12 beauties, est la source d’inspiration de la première campagne Darquer, réalisée par Jean-François Aloïsi sous la direction artistique de Stéphane Plassier : 10 beauties pour 10 dentelles (Printemps / Eté 2017).
DARQUER, & LA CAMBRE MODE
Stéphane Plassier initie une collaboration entre les Dentelles Darquer, et les élèves de seconde année de l’école de La Cambre mode à Bruxelles sous la houlette de son directeur Tony Delcampe et de Sandrine Rombeaux, leur professeur.
Par essence, l’école observe, analyse, questionne, détourne et déplace les codes du vêtement. Cela fait partie de son ADN. Le corps et le vêtement sont au coeur même de son enseignement. Ils sont les médiums qui servent à révéler de nouvelles identités et des signatures particulières de nouveaux créateurs. Chaque étudiant utilisant un vocabulaire commun pour former ses propres phrases…et dans ce cas ce sera la dentelle.
Au-delà des enjeux socio-politiques, l’impact et l’influence sociale de Mai 68 avaient aussi ouvert une voie publique à la question du corps et de la sexualité. Par un étrange retour de manivelle, nous nous trouvons aujourd’hui face à tant de contrastes entre, d’une part, ce qui est (enfin) admis et, d’autre part, le retour d’une pudeur aux allures de pruderie. La Cambre-Mode[s] SHOW18. parcours dans une garde-robe singulière qui questionne tout autant le corps, la nudité, le sexe, et le vêtement.
DARQUER, ARTISTES / PREMIER OPUS – ROSE-LYNN FISHER
Fidèle à son credo historique, la Manufacture de dentelles Darquer inaugure, sous la direction artistique de Stéphane Plassier, une collection inspirée d’œuvres d’art contemporain en s’associant à l’artiste Rose-Lynn Fisher. Ses photographies de la série “Topographie of Tears”, étude de larmes au microscope, récemment exposées au Palais de Tokyo à Paris, ont donné naissance à la création d’une dentelle unique: « Tears and Lace », Rebecca Lamarche-Vadel, commissaire d’exposition, note que la série de larme de Rose-Lynn Fisher révèle l’existence d’une multitude de territoires en nous… et tente de rendre visible, à travers les images, les manifestations physiques de l’immatériel et de l’indéchiffrable. Larmes et dentelle sont réunies par les événements les plus intimes d’une vie: naissance, mariage, érotisme.
Bertrand Guyon directeur artistique de la maison Schiaparelli, a créé à partir de cette dentelle de larmes, une robe sélectionnée par Sylvie Marot commissaire de l’exposition Haute Dentelle à la cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais.
DARQUER, ARTISTES / SECOND OPUS
JOANA VASCONCELOS
Pour la saison Printemps-Été 2019, Stéphane Plassier a choisi de décliner sur les dentelles Darquer, des variations de broderies signées de l’artiste portugaise Joana Vasconcelos.
Sur un quadrillage brun Van Dick ou noir évoquant l’ornementation textile des années 30, en rupture avec les dessins habituels, l’artiste pose d’élégantes broderies de coton rouge ou des fils à effet métallique cuivré, ondulantes au croisement des motifs géométriques, créant ainsi un léger effet de mouvement.
Variation sur le même dessin en version très sophistiquée, le motif exclusif AZULEJO est décliné en broderie de Guimaraes.
La collaboration avec Joana Vasconcelos sort du cadre habituel de la mode lorsque les dentelles Darquer deviennent constitutives de l’oeuvre « Egeria », sculpture textile monumentale de Joana Vasconcelos, présentée dans le cadre de l’exposition “Je suis ton miroir” qui lui est consacrée au GUGGENHEIM BILBAO.
Il aura fallu 20 000 mètres de dentelles, vouées à la destruction pour alimenter une partie de cette pièce unique # recyclage de stock industriel en Art Contemporain…
Egeria, 2018 – Crochet en laine fait à la main, tissus, dentelles Darquer, ornements, LED, structure gonflable, micro-contrôleurs ;
3000 x 3630 x 4496 cm
© Joana Vasconcelos, VEGAP, Bilbao, 2018